Lorsqu’il s’agit d’un problème touchant notre intimité et nos parties génitales, nous réagissons souvent de la même manière : nous n’osons pas en parler ! Comme si ne pas en parler allait supprimer le souci. C’est d’autant plus vrai pour les personnes à pénis, parce que ça touche à leur « virilité« . Selon fait des siècles que la virilité et le fait « d’être un homme » passe le pénis et son érection. Il est temps que cela cesse : tu as un doute sur le fait que tu as un trouble sexuel ? Parles-en à taon médecin.
Qu’est-ce qu’un trouble sexuel ?
Mettons les points sur les i : ce n’est pas parce que tu as eu une fois un problème avec ton érection ou ta libido qu’il s’agit d’un trouble sexuel. Il y a une notion de récurrence dans cette histoire de troubles sexuels. Si tu constates que le problème revient de manière quasiment systématique ou si cela a un fort impact sur ta vie intime et affective, il est temps d’aller voir taon médecin. Et si tu as un doute : va voir un·e professionnel·le de santé aussi. Mieux vaut prévenir que guérir, comme dit le vieil adage !
Les troubles sexuels peuvent être être du à un problème physique : une maladie, une malformation, un choc, des troubles alimentaires etc. Ils peuvent également être d’ordre psychologique : une dépression, du stress, de l’anxiété, un manque de sommeil, etc. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une association de facteurs physiques et psychologiques. Par exemple, un problème physique conduisant à une dysfonction sexuelle peut engendrer de l’anxiété (facteur psychologique) et ainsi aggraver le trouble. Cela devient un cercle vicieux dont il peut être difficile de sortir sans accompagnement.
Les différents troubles sexuels masculins
Contrairement à ce que nous pouvons croire, les troubles sexuels chez les personnes à pénis ne se résument pas aux problèmes érectiles (la fameuse panne). Il en existe un nombre beaucoup plus important, pouvant affecter :
- l’excitation sexuelle : nous avons, par ailleurs, écrit un super article sur les troubles du désir sexuel si le sujet t’intéresse. Nous n’allons donc pas traiter ce trouble ici ;
- la capacité à avoir et maintenir une érection : c’est ce qu’on appelle les troubles érectiles et c’est, généralement, la première chose à laquelle on pense ;
- la capacité à éjaculer ;
- la capacité à atteindre l’orgasme : un article complet sur le fonctionnement de l’orgasme est disponible ici, c’est pourquoi nous ne traiterons pas non plus de ce sujet ici.
Cependant, il faut nuancer le propos : avec l’âge, la facilité pour avoir un rapport sexuel jugé satisfaisant diminue. La sexualité évolue évidemment avec l’âge puisque le corps subit des changements, parfois importants. Il peut alors y avoir un temps plus long pour atteindre une érection satisfaisante, avoir un orgasme ou éjaculer. Encore une fois, en cas de doute, il vaut toujours mieux en parler à saon médecin pour vérifier que l’état de santé n’est pas en cause.
Il existe aussi quelques dysfonctions sexuelles physiques, plus ou moins graves et douloureuses, dont nous parlerons :
- le phimosis : lorsque le prépuce empêche de décalotter complétement le gland du pénis. C’est bénin mais cela peut être très douloureux et nécessite évidemment l’avis d’un médecin ;
- la varicocèle : il s’agit d’un problème de circulation sanguine au niveau d’un (ou des deux) testicule(s) ;
- la torsion testiculaire : il s’agit d’une urgence médicale, relativement rare, qui nécessite une intervention chirurgicale.
Les troubles de l’érection
Il est bien connu qu’un « homme, un vrai » est capable d’avoir une érection à trouer le matelas et de la maintenir au moins 1h avec la même vigueur. On n’est pas sorti·e du sable… Cependant, cette vision d’une personne pouvant une érection très dure et longtemps persiste dans l’imaginaire collectif. D’ailleurs, le terme employé communément pour désigner les troubles érectiles est « impuissance« . Ce qui en dit long sur la manière dont nous percevons les dysfonctions de l’érection.
Selon une étude des Effronté.e.s tout à fait subjective et pas du tout documentée, la majorité des personnes à pénis ont déjà connu au moins un épisode de difficulté à maintenir une érection, voire de perte totale d’érection. Bon, allez, détendons-nous le string et penchons-nous sur la question (de manière plus sérieuse).
La dysfonction érectile se définit comme l’incapacité à maintenir une érection lors d’un rapport sexuel (sous-entendu pénétratif). Nous en profitons pour rappeler à nos aimables lecteur·ice·s que la pénétration n’est pas une obligation. Cependant, cette pratique est encore très ancrée dans nos relations intimes et ce trouble érectile peut ainsi avoir un impact fort sur la vie sexuelle et affective des personnes qui en souffrent. A long terme, les dysfonctions érectiles peuvent avoir une répercussion sur la santé mentale des personnes concernées : anxiété, stress, voire dépression.
Symptômes possibles de la dysfonction érectile
Les symptômes définissant la dysfonction érectile sont :
- l’incapacité totale d’atteindre l’érection, à chaque rapport intime,
- la survenue d’érections, de manière ponctuelle, ne permettant pas un rapport sexuel pénétratif,
- le caractère très aléatoire de la possibilité d’avoir une érection suffisante pour une pénétration.
Il existe certains signes avant-coureurs des troubles érectiles tels que :
- l’absence d’érections nocturnes ou matinales (au réveil) ;
- une sensation d’engourdissement au niveau des parties génitales et des fesses ;
- des crampes musculaires dans les jambes lors d’un exercice physique, rapidement soulagées par l’arrêt de l’effort et le repos.
A savoir qu’il faut que ces symptômes (avant-coureurs ou non) se produisent très régulièrement pour que cela ne devienne inquiétant. En effet, il est possible que des facteurs « temporaires » provoquent une difficulté à atteindre et maintenir l’érection : la drogue, l’alcool, la fatigue, une période de stress passagère, un·e nouvel·le amant·e, l’angoisse de devoir être performant·e, etc.
Nous ne le répéteront jamais assez mais, lorsqu’il s’agit de sexualité, le cerveau a un grand rôle à jouer et nous ne pouvons pas le dissocier de notre vie intime. Alors, il faut d’abord s’assurer que nous sommes bien dans notre tête et surveiller la fréquence de survenue de ces problèmes érectiles. En cas de doute ou si le doute est avéré, consulte un·e professionnel·le de santé. Ces troubles, peu importe l’âge, se soignent très bien.
Les troubles de l’éjaculation
Nous distinguons trois types de troubles de l’éjaculation :
- l’éjaculation précoce : qui arrive avant ou peu après la pénétration (encore cette sacro sainte pénétration) ;
- l’éjaculation rétrograde : qui remonte dans la vessie ;
- l’anéjaculation : incapacité à éjaculer.
Evidemment, nous parlons de troubles éjaculatoires (peu importe le type) lorsque le phénomène se produit régulièrement, quasiment à chaque rapport sexuel et que cela a un impact sur la vie intime des partenaires.
Ejaculation précoce
Ce type de dysfonctionnement est l’un des plus courant : 30 à 40% des personnes à pénis aurait connu ce type de problème au cours de leur vie sexuelle. Donc si tu es dans ce cas, ne t’en fais pas : tu n’es pas seul·e et ce n’est pas grave. L’éjaculation précoce se définit par sa fréquence, avec une stimulation sexuelle minimale et provoquant une détresse psychologique. En gros, si ça t’arrive quasiment tout le temps et que cela impacte fortement ta santé mentale, il est temps de consulter.
Généralement, ce type de trouble est causé par des facteurs psychologiques : anxiété, angoisse de la performance, nouvel·le amant·e, manque de confiance en soi, problèmes relationnels avec saon partenaire, etc. Il peut cependant être dû à un problème physique, notamment une grande sensibilité du pénis. Cela peut être un problème de santé plus profond dans certains cas tel qu’un déséquilibre hormonal, une inflammation de la prostate ou un trouble du système nerveux.
Pas de panique, il existe des solutions pour retrouver une éjaculation et des rapports sexuels satisfaisants. La méthode la plus utilisée est l’approche comportementale. Puisque la cause principale de ce type de troubles est psychologique, le·la sexothérapeute va chercher à expliquer les raisons du trouble et rassurer la personne qui en est atteinte. En comprenant son propre fonctionnement et avec des exercices adaptés, les personnes souffrant d’éjaculation précoce finissent par ne plus avoir ce souci.
Si tu as ce type de problème, nous te conseillons vivement d’aller voir un·e professionnel·le de santé. Il n’y a rien de honteux à se faire aider. Et en attendant (ou en parallèle), tu peux essayer d’apprendre à retarder ton éjaculation :
- En stoppant toute stimulation sexuelle lorsque tu sens l’éjaculation arriver. Une fois que tu sens que c’est passé, reprends ta stimulation et arrête-la de nouveau. En arrêtant juste avant l’éjaculation puis en reprenant, tu ré-apprends à ton cerveau à ne pas être « trop » stimulé.
- En comprimant légèrement le gland de ton pénis pendant quelques secondes (10 à 20 secondes suffisent), au moment où tu sens l’éjaculation arriver. Cela va alors la retarder et diminuer la force de ton érection. Recommence autant de fois que tu le souhaites.
Cependant, il est nécessaire d’aller consulter un·e professionnel·le de santé, pour vérifier que ton état de santé n’est pas la cause de ce trouble. Tu peux également essayer l’anneau pénien. C’est un accessoire qui vient serrer la base de la verge et permet, notamment, de retarder l’éjaculation. Mais il faut d’abord que tu aies commencé à traiter l’éjaculation précoce car l’anneau pénien peut augmenter les sensations dans le pénis. Donc si le trouble vient d’une sensibilité accrue de ta verge, cela pourrait avoir l’effet inverse de celui escompté.
Ejaculation rétrograde
Normalement, lorsqu’il y a rapport sexuel et éjaculation, le col de la vessie (col vésical) se ferme pour empêcher l’urine de se mélanger au sperme.
L’éjaculation rétrograde, c’est lorsque le col vésical ne se ferme pas lors de l’éjaculation et que le sperme remonte par l’urètre jusque dans la vessie. Cela a pour conséquence de réduire le volume de sperme émis lors de l’éjaculation voire de ne pas émettre de sperme du tout. En soit, il n’y a rien de particulièrement grave mais cela peut être une des causes d’infertilité.
La cause de ce type de dysfonction est physique. La prostate peut grossir (notamment avec l’âge). Cette augmentation s’appelle hypertrophie bénigne. Ce phénomène, assez courant, entraîne parfois des troubles urinaires. Ces troubles urinaires peuvent avoir un fort impact dans la la vie (personnelle, sexuelle et affective) de la personne atteinte. Lorsque c’est le cas, il est possible d’avoir recours à une chirurgie de la prostate. C’est suite à cette dernière que peut apparaître l’éjaculation rétrograde. Mais d’autres problèmes de santé peuvent être à l’origine des troubles d’éjaculation rétrograde comme le diabète, les lésions de la moëlle épinière, certains traitements médicamenteux ou chirurgicaux. C’est pourquoi, en cas d’éjaculation rétrograde, il faut consulter un·e médecin.
Cette dysfonction sexuelle se soigne très bien par médicaments. Dans un premier temps, il faut aller consulter et faire des examens pour déterminer la cause du trouble et la traiter si nécessaire. Généralement, on ne soigne pas l’éjaculation rétrograde sauf si l’infertilité est un problème. Dans ce cas, des médicaments permettant au col de la vessie de se refermer seront prescrits. La personne soignée devra cependant avoir un suivi régulier pour vérifier que le traitement n’a pas d’effets secondaires, notamment une augmentation de la tension artérielle et/ou du rythme cardiaque. Ce trouble nécessite absolument d’aller voir un·e professionnel·le de santé pour vérifier que tout va bien et voir si un traitement est nécessaire.
Anéjaculation
Il s’agit de l’incapacité à éjaculer, qu’il y ait ou non un orgasme. Il arrive que certaines personnes arrivent, ponctuellement, à orgasmer sans éjaculer. Cela n’est alors pas considéré comme une dysfonction. Tu l’auras compris, ici aussi c’est une question de fréquence. Il est aussi possible, dans certains cas d’éjaculation rétrograde qu’il n’y ait pas d’éjaculation (tout le sperme sera remonté dans la vessie). D’où la nécessité d’aller consulter un·e médecin.
La principale cause d’anéjaculation est une chirurgie de la prostate. Soit parce qu’un nerf a été touché soit parce que l’ablation complète de la prostate (dans le cas d’un cancer par exemple) entraîne une incapacité à produire du sperme. L’anéjaculation peut aussi être due à d’autres causes : affections touchant les nerfs de manière générale ou certains troubles mentaux et/ou leur traitement.
Dans tous les cas, cette dysfonction sexuelle nécessite l’avis d’un·e médecin et des examens complets pour vérifier que tu es en bonne santé. En fonction de la raison du problème, un traitement peut être proposé.
Le phimosis
Lorsque l’extrémité du prépuce est trop serré et qu’il empêche de décalotter complétement le gland du pénis, cela peut être douloureux. Surtout lors d’une érection. C’est ce qu’on appelle un phimosis et c’est assez fréquent chez les personnes non circoncises. Pour rappel, la circoncision est l’ablation totale ou partielle du prépuce.
Le phimosis est cependant normal chez les bébés et les enfants. La disparition du phimosis naturel arrive généralement avant les 5 ans des jeunes enfants.
Dans les cas de phimosis pathologiques les plus légers, il n’y a aucun symptôme et aucune complication grave. Mais il peut parfois provoquer :
- des difficultés pour uriner. Cela se traduit souvent par un jet d’urine très fin ou un gonflement du prépuce (dû à l’accumulation d’urine sous le prépuce) ;
- un étranglement du gland par le prépuce. Ce phénomène survient lors d’une érection ou lorsque le prépuce est rétracté « de force« , c’est-à-dire que le décalottage n’est pas naturel ;
- une inflammation du gland du pénis et du prépuce avec sensations de brûlures. Il peut parfois y avoir des écoulements de pus. Ce n’est pas très glamour mais les cas d’infections restent quand même assez rares.
Le phimosis pathologique (à l’inverse du phimosis physiologique chez les bébés et les enfants) est dû à un problème survenu au cours de la vie. Les affections les plus courantes entraînant le phimosis pathologique sont des inflammations du gland et/ou du prépuce ou certaines IST (Infections Sexuellement Transmissibles).
Pour réduire au maximum le risque de phimosis, il est important d’avoir une bonne hygiène corporelle, en nettoyant correctement le pénis (décalottage et lavage à l’eau claire ou avec du savon pH neutre). Et cela, peu importe l’âge : le faire correctement lorsque l’enfant est bébé puis lui apprendre les bons gestes. En cas de phimosis aggravé, des médicaments ou une chirurgie peuvent être envisagés. Il faut obligatoirement aller voir un·e médecin si tu penses qu’il y a un risque de phimosis. Mais, généralement, le phimosis est asymptomatique et ne nécessite pas de traitement particulier.
La varicocèle
Pour comprendre où se situe le problème, il va falloir faire un chouia d’anatomie (pas longtemps, c’est promis). Le testicule est retenu dans la bourse par le cordon spermatique. Dans le cordon spermatique, des vaisseaux sanguins alimentent en sang le testicule. Dans ces vaisseaux sanguins, il y a des petites valves qui empêchent le sang de refluer dans le testicule.
La varicocèle, ce sont les valves des vaisseaux sanguins dans le cordon spermatique qui ne font plus leur travail. Le sang va donc avoir du mal à retourner dans la circulation générale. Cela entraîne une stagnation du sang dans un (ou les deux) testicule(s).
La personne atteinte de varicocèle peut donc avoir :
- une douleur dans le(s) testicule(s) atteint(s),
- une sensation de pesanteur dans le(s) testicule(s) en question, surtout en fin de journée et/ou lors de fortes chaleurs,
- une diminution testiculaire.
Actuellement, on ne connaît pas les causes précises de la varicocèle. Mais on sait qu’environ 10% des personnes à testicules sont atteintes de cette pathologie. Sans que cela n’ait d’impact particulier sur leur santé. Il faut cependant consulter un·e médecin dans le cas où tu soupçonnes une varicocèle. Et cela pour t’assurer que tout va bien et qu’il n’y aura pas de complications. Selon ce que ton médecin diagnostique, il pourra te proposer un traitement adapté.
La torsion testiculaire
Pour bien comprendre la torsion testiculaire, reprenons un peu le schéma précédent. Le testicule est donc retenu dans la bourse par le cordon spermatique. Dans lequel sont présents les vaisseaux sanguins qui, eux, alimentent le testicule en sang. C’est la partie à gauche sur le schéma.
Parfois, le cordon spermatique se tord (comme à droite sur le schéma). En se tordant, le testicule n’est plus du tout alimenté en sang. Et cela relève de l’urgence médicale.
La torsion peut être spontanée mais elle peut aussi être due à :
- un testicule plus mobile que la moyenne, à cause d’une anomalie de fixation du testicule au cordon ;
- une augmentation rapide du volume du testicule pendant la puberté ;
- un traumatisme testiculaire.
Il est important de reconnaître une torsion testiculaire car il s’agit d’une urgence chirurgicale. Comment la reconnaître ?
- Tu as une douleur intense, au niveau d’un de tes testicules. La douleur peut se propager dans l’aine ou le bas du dos et/ou gêner la marche ;
- Tu observes un gonflement ou un durcissement anormal du testicule. Il peut également être remonté anormalement dans ce dernier cas ;
- Tu as des nausées ou tu vomis mais sans fièvre et sans troubles urinaires.
Si tu suspectes une torsion testiculaire, il ne faut surtout pas attendre et te rendre aux urgences les plus proches. Le risque de cette pathologie est l’arrêt de l’apport en sang au testicule. Si le testicule ne reçoit plus son apport en sang, il y a un fort risque de nécrose. Il s’agit d’une urgence qui doit être prise de préférence dans les 6h suivant la torsion, pour réduire au maximum les risque de lésions définitives. La seule manière de soigner ce problème est une chirurgie, qui permettra de remettre le cordon spermatique en place. Par mesure de précaution, le testicule sera fixé à la bourse par un fil, que la personne ne sentira pas. Souvent, le second testicule est également fixé, toujours par mesure de précaution.
Si tu es arrivé·e jusqu’ici, c’est que nous ne t’avons pas complètement perdu·e en route. Cet article était assez dense, nous te l’accordons. Nous avons essayé de faire au plus simple et au plus concis. Mais il nous semblait important de faire un grand tour de ce que tu pourrais rencontrer comme souci.
Si nous devions appuyer lourdement sur un point, c’est qu’il ne faut pas attendre le dernier moment pour aller voir taon médecin si tu as un doute ou une question. La santé est importante et il n’y a rien de honteux à aller consulter pour tes parties génitales.