La contraception fait partie intégrante de la sexualité. Le risque de grossesse peut générer un stress, qui peut alors impacter la libido et donc la vie intime d’une personne. Mais, parfois, choisir sa contraception peut vite être un casse-tête. Car il existe de nombreuses méthodes de contraception et son choix doit tenir compte du mode de vie, de la santé et des envies de la personne qui se contracepte. Avant toute prise de contraception, il faut prendre rendez-vous chez un·e médecin afin qu’iel évalue tes besoins et contrôle tes antécédents médicaux.

Cet article ne fait que présenter les moyens de contraception existants afin d’avoir une base de discussion avec un·e professionnel·le de santé. Il n’a pas vocation à remplacer un avis médical.


La contraception remonte à l’Antiquité

La prévention des naissances est une préoccupation qui existe depuis bien plus longtemps que ce que l’on peut imaginer. À l’Antiquité, la question se pose déjà. Et les méthodes de contraception préconisées, bien qu’incomplètes et probablement inefficaces, démontrent l’intérêt porté à la régulation des naissances par la contraception. Sans faire un cours d’histoire, voilà quelques faits sur les méthodes de contraception, depuis l’Antiquité jusqu’à la contraception moderne telle que nous la connaissons. De manière générale, c’était à la personne capable d’enfanter que revenait la charge de la contraception (il y a des choses qui ne changent pas).

Le contraceptif chez les Grecs

A l’Antiquité, les méthodes de contraception sont réservées aux personnes trop jeunes pour enfanter ou dans le cas où la santé de la personne serait mise en danger par une grossesse. Les méthodes alors préconisées sont le retrait ou l’expulsion immédiate du sperme (en marchant, en sautant ou en éternuant). Certains écrits mentionnent également la possibilité d’introduire des médicaments dans le vagin. Les recommandations de l’époque sont de combiner ces différentes méthodes pour une contraception efficace. La méconnaissance du corps et du cycle menstruel fait que ces techniques n’étaient probablement pas très performantes.

La contraception à la fin de la Renaissance

La fin de la Renaissance est l’apogée du libertinage, dans le sens originel du terme : la libre pensée rejetant les croyances religieuses et la morale. Les ouvrages libertins de l’époque allient érotisme et éducation sexuelle. Dans l’un de ces écrits, L’Ecole des filles, les techniques contraceptives sont abordées. Parmi ces techniques, nous retrouvons l’évitement de la pénétration, le retrait ou encore la mise en place d’un linge sur le pénis (précurseur du préservatif externe). La dernière technique recommandée est de ne pas jouir ! Car à cette époque, on pensait que la fécondation ne pouvait se passer que si les deux partenaires jouissaient en même temps. Nous savons maintenant que ce n’est pas vrai. Il était de la responsabilité de la personne à vagin de ne pas jouir.

Les moyens contraceptifs au 19ème siècle

Malgré le puritanisme américain, c’est aux Etats-Unis qu’a été écrit un ouvrage qui sera réédité de nombreuses fois et utilisé pendant longtemps : Marriage Guide. Les moyens de contraception cités dans ce livre (longtemps livre de référence) sont le retrait, l’éponge vaginale, le préservatif et l’injection d’un produit spermicide dans le vagin. A cette époque, la recherche concernant le cycle menstruel commence réellement. Mais il faudra attendre le 20ème siècle pour que le cycle menstruel soit compris correctement, permettant ainsi d’avoir des moyens de contraception plus efficaces.


Les contraceptifs hormonaux

Pilules contraceptives

La pilule est le moyen de contraception le plus utilisé en France, notamment car c’est celui qui est proposé en premier aux personnes à vulves. Il existe plusieurs types de pilules : œstroprogestatives et micro progestatives.

La prise de pilule est quotidienne, par la personne à vagin, et doit commencer au premier jour des règles pour être efficace immédiatement. Si le début de la prise ne se fait pas au premier jour des règles, la contraception ne sera efficace qu’au bout de 7 jours. Selon le type de pilule, il y a (ou non) un temps d’arrêt pour avoir ses règles.

Prends-la tous les jours, à la même heure. La prise ne doit pas être décalée de plus de 12h. Il faut donc choisir une heure fixe qui te convienne et à laquelle tu es sûr·e de pouvoir la prendre. Essaie de l’associer à un geste quotidien : la prise d’un repas ou d’un autre traitement, le brossage de dents, le moment où tu pars travailler… Sinon, mets-toi un rappel.
Nous ne pouvons que te conseiller de bien lire la notice avant la prise du contraceptif. Pose toutes tes questions à taon médecin.

Le principal avantage de la pilule est son efficacité (du moment que tu la prends correctement). Suivant les personnes et le type de pilule prescrite, il est également possible qu’elle réduise le flux des règles ainsi que les douleurs associées aux menstruations. Certaines pilules peuvent être remboursées à 65% par l’Assurance Maladie : renseigne-toi auprès de taon médecin.

Dans quelques cas, la pilule peut causer des problèmes artériels ou veineux. Ces risques augmentent avec l’âge, le tabagisme ou l’état de santé général. Chez certaines personnes, il est également possible que la prise de la pilule dérègle légèrement le cycle menstruel : petits saignements en dehors des menstruations, règles irrégulières…

Patch contraceptif

Le patch contraceptif délivre des hormones en continu, par la peau. En France, il est souvent prescrit en deuxième intention, pour les personnes à vulve, c’est-à-dire si la pilule a été écartée pour diverses raisons.

C’est un dispositif à poser soi-même sur la peau : sur le ventre, les épaules ou le bas du dos. Il ne faut jamais le poser à côté d’un sein. Si le patch est posé au premier jour des règles, son efficacité est immédiate. Sinon, il faudra attendre 7 jours pour une efficacité complète.

La personne à vagin renouvelle le patch toutes les semaines pendant 3 semaines. La quatrième semaine, on ne pose pas de patch pour déclencher les menstruations. Si le patch a été décollé, il faut le recoller ou en poser un nouveau. En cas de décollement, il est conseillé d’utiliser une contraception supplémentaire ou une contraception d’urgence s’il y a eu un rapport dans les 5 jours précédant le décollement.
Nous ne pouvons que te conseiller de bien lire la notice avant la prise du contraceptif. Pose toutes tes questions à taon médecin.

Le patch est tout aussi efficace que la pilule contraceptive s’il est correctement posé. L’avantage par rapport à la pilule, c’est qu’on ne gère pas sa contraception quotidiennement. C’est une bonne contraception pour les personnes qui ont tendance à oublier la prise quotidienne de leur contraception.

Les inconvénients du patch sont les mêmes que ceux de la pilule. Un autre désavantage est qu’il est visible, même s’il reste assez discret. Cela peut déranger la personne contraceptée. Attention à vérifier régulièrement que le patch est toujours correctement collé. Ce contraceptif n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie.

Implant sous-cutané

L’implant est un bâtonnet contenant et délivrant des hormones en continu, pour les personnes à vulve.

Il se place sous la peau du bras, par un·e professionnel·le de santé. Une anesthésie locale est faite pour que ce ne soit pas douloureux. Généralement, le·la professionnel·le de santé va poser l’implant dans le bras non dominant, c’est-à-dire du côté où tu n’écris pas.

Une visite de contrôle est conseillée 3 mois après la pose pour vérifier que l’implant n’a pas bougé. Taon médecin doit également te montrer comment vérifier toi-même que l’implant est toujours au bon endroit. N’hésites pas à prendre rendez-vous avec ellui au moindre doute.
Tu peux faire retirer cette contraception par taon médecin dès que tu le souhaites.

L’implant est posé pour 3 ans. Tu es donc contracepté·e en continu sur une longue durée dès le lendemain de la pose. Son efficacité est aussi élevée que la pilule et le patch, sans risque d’oubli. La pose de l’implant est gratuite pour les personnes de moins de 26 ans. L’Assurance Maladie rembourse cette contraception à 65%.

Comme toute pose d’un objet dans le corps, il y a un risque (minime) de migration de l’implant. Taon médecin te montrera comment vérifier que tout est en place. Si tu ne sens plus ton implant, il faut contacter immédiatement la personne qui fait ton suivi. L’efficacité de l’implant peut être réduite par une importante prise de poids ou la prise de médicaments : parles-en à taon médecin.

Anneau vaginal

L’anneau vaginal se place au fond du vagin et délivre des hormones en continu.

Il faut le placer soi-même, le plus loin possible dans le vagin, près du col de l’utérus. Il se garde 3 semaines et est à retirer la quatrième semaine, pour déclencher des menstruations.

A la première utilisation, l’anneau n’est efficace qu’au bout de 7 jours. Lors des utilisations suivantes, l’efficacité est immédiate. Si tu perds l’anneau et que tu t’en aperçois dans les 3h, tu peux le repositionner après l’avoir rincé. Sinon, il faudra changer d’anneau.
Nous ne pouvons que te conseiller de bien lire la notice avant la prise du contraceptif. Pose toutes tes questions à taon médecin.

L’anneau est un contraceptif très efficace lorsqu’il est correctement posé. Tu es contracepté·e pendant 3 semaines non stop, sans avoir à y penser.

Les inconvénients au niveau de la santé sont les mêmes que pour la pilule. Il n’est donc pas recommandé pour les personnes à vulve à qui il n’est pas possible de prescrire de pilule œstroprogestative. Egalement, cette contraception peut parfois être sentie lors d’un rapport sexuel pénétratif. Cette contraception n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie.

Injections de progestatifs

Cette contraception se fait par un.e professionnel.le de santé par injection dans un muscle, pour les personnes à vulve. Ce contraceptif n’est prescrit qu’en derniers recours, lorsqu’aucune autre contraception ne convient.

Les injections sont à renouveler tous les 3 mois pour une efficacité optimale. Si la première injection est faite dans les 5 premiers jours du cycle (au moment des règles), l’efficacité est immédiate. Sinon, il faudra attendre 7 jours pour une efficacité complète.

Les progestatifs injectables ont une grande efficacité. Ils permettent une contraception sur une moyenne durée (3 mois), sans avoir à y penser. De plus, l’Assurance Maladie rembourse cette contraception à 65%.

Cependant, compte tenu des effets secondaires (prise de poids et perturbations du cycle menstruel), leur utilisation est limitée dans le temps. De plus, une fois injecté, il faut attendre que les effets secondaires (s’il y en a) se dissipent : on ne peut pas arrêter ou retirer cette contraception comme la pilule, le patch ou l’implant.

Injections de testostérone

Les injections de testostérone doivent être faites par un·e professionnel·le de santé, dans un muscle, de manière hebdomadaire. Les injections vont stopper la production de spermatozoïdes. L’OMS recommande une utilisation de cette contraception, pour les personnes à pénis, limitée à 18 mois.

Les injections sont à faire faire toutes les semaines par un.e médecin. Elles sont efficaces au bout de 3 mois, qui est la durée moyenne du cycle de production des spermatozoïdes. En attendant une efficacité complète, il est donc nécessaire d’utiliser un autre moyen de contraception.

Les méthodes de contraception hormonale font partie des moyens les plus efficaces pour empêcher une grossesse. Les injections de testostérone ont une efficacité similaire à celle de la pilule contraceptive pour les personnes à vulve.

Les effets secondaires sont également similaires à ceux de la pilule. Le principal désavantage est la durée de mise en place de la contraception de 3 mois. Afin de vérifier que cette contraception est efficace, on fait un spermogramme, pour mesurer le taux de spermatozoïdes dans le sperme, en début de contraception et au bout de 3 mois. En France, cette méthode de contraception est peu prescrite : seuls deux médecins hospitaliers semblent la prescrire, à Paris (Jean-Claude Soufir) et à Toulouse (Roger Mieusset). Il n’y a pas de remboursement de ce moyen de contraception par l’Assurance Maladie.


Les spermicides : contraception chimique

Les spermicides sont des substances qui ciblent les spermatozoïdes en les détruisant ou en les rendant inactifs. Ils existent sous plusieurs formats : gels, ovules ou crèmes, à appliquer par la personne à vagin.

Quelque soit le format utilisé, les principes actifs sont les mêmes et le produit se met dans le vagin, quelques minutes à quelques heures avant un rapport sexuel pénétratif. Il est possible d’utiliser un spermicide seul mais il est recommandé de l’utiliser en complément d’une autre contraception.

Nous ne pouvons que te conseiller de bien lire la notice avant la prise du contraceptif. Pose toutes tes questions à taon médecin ou taon pharmacien·ne.

Le principal avantage de cette contraception est la possibilité de le mettre en amont d’un rapport sexuel pénétratif. Cela permet de ne pas se mettre la pression au moment fatidique. Les spermicides se trouvent en pharmacie, sans ordonnance.

Cependant, son efficacité est plus limitée que les méthodes hormonales. Il est donc fortement conseillé de le combiner avec un autre moyen de contraception. Les spermicides ne sont pas conseillé pour des personnes à vulves :

  • atteintes de mycoses vaginales,
  • ayant une IST (Infections Sexuellement Transmissibles),
  • ayant une infection urinaire,
  • présentant une plaie au vagin ou à la vulve,
  • suivant un traitement par voie vaginale.

Les spermicides ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie.


Les dispositifs intra-utérins

Il existe deux types de dispositifs intra-utérins : le stérilet en cuivre et le stérilet hormonal. Ces deux moyens de contraception se place dans l’utérus, par un·e médecin. Contrairement à ce qu’on a longtemps cru, les personnes à vulves qui n’ont pas eu d’enfants peuvent demander à se faire poser un stérilet. Le premier rendez-vous permet de vérifier qu’il n’y a pas de contre-indications, notamment une malformation ou une IST. Une visite de contrôle est à faire dans les 3 mois suivant la pose du stérilet. Cela permet de vérifier que le stérilet est correctement placé contre le fond de l’utérus.

Stérilet en cuivre

Le stérilet en cuivre a un effet spermicide : le cuivre rend les spermatozoïdes inactifs. Il agit également sur la muqueuse utérine. Cela rend impossible l’implantation d’un ovule fécondé dans l’utérus.

Ce moyen de contraception est très efficace. Il est remboursé à 65% par l’Assurance Maladie. Le stérilet en cuivre reste en place entre 4 et 10 ans, suivant le modèle. Il peut être retiré n’importe quand à la demande de la personne contraceptée.

L’effet secondaire le plus courant est l’augmentation du flux des règles, avec parfois une augmentation des douleurs pendant et en dehors des menstruations. Si tu as une infection, il faudra d’abord la traiter avant de pouvoir faire la pose de stérilet. La pose est donc plus contraignante que la prise d’un médicament mais une fois posé, le stérilet reste en place pour un moment.

Stérilet hormonal

Le stérilet hormonal est une méthode de contraception hormonale pour les personnes à vulves. Il va délivrer des hormones en continu, épaississant les sécrétions vaginales et empêchant le passage des spermatozoïdes dans l’utérus.

Outre son efficacité, l’avantage principal est sa durée d’action : on le garde en moyenne 5 ans. Tu peux cependant demander à un·e médecin de te le retirer n’importe quand. Il est conseillé pour les personnes ayant des règles abondantes et douloureuses. Car un de ses effets est de diminuer la durée et l’abondance des menstruations. L’Assurance Maladie rembourse le stérilet hormonal à 65%.

Les effets secondaires sont liés au dérivé de progestérone du stérilet. Il n’y a pas de contre-indications particulières à la prescription du stérilet hormonal et ces effets restent rares. Il ne faut cependant pas hésiter à consulter s’il y a le moindre doute.


L’anneau pénien ou slip chauffants : contraception thermique

La contraception thermique, pour les personnes à pénis, est basée sur le principe de réchauffer les testicules d’environ 2°C. En réchauffant les testicules, la quantité de spermatozoïdes diminue ainsi que leur mobilité. En résumé, il y aura moins de spermatozoïdes performants. Cette méthode doit toujours être suivie par un·e médecin, afin de vérifier que le nombre de spermatozoïdes est bien descendu sous un certain seuil, garantissant la contraception.

L’objectif de ces deux moyens de contraception est de remonter les testicules, pour les réchauffer. Ces contraceptions doivent être portées un minimum de 15h par jour pour être pleinement efficaces.
Le choix de l’anneau pénien chauffant ou du slip chauffant est une question de préférence et est à discuter avec le·la professionnel·le de santé qui te suivra dans ta démarche.

Le gros avantage de ces deux méthodes de contraception est qu’elles n’affectent pas la fertilité sur le long terme. Elles permettent aussi à chacun.e de gérer sa propre contraception. Lors de rapports sexuels, le dispositif est à retirer pour plus de confort. La contraception thermique semble être efficace puisque la quantité de spermatozoïdes n’est pas assez importante pour une fécondation.

L’inconvénient majeur est la durée de mise en place : il faut 3 mois pour que la contraception thermique soit efficace. Il faut donc faire un spermogramme avant le début de la contraception puis 3 mois après, afin de vérifier son efficacité. Egalement, pour être efficace, il faut garder le dispositif au moins 15h par jour. Ce qui peut gêner certaines personnes. Notamment, pour les personnes ayant choisi l’anneau chauffant. Ce dernier se place sous les testicules. La peau, à cet endroit, est très fine et peut être vite irritée si l’anneau n’est pas à la bonne taille. De plus, l’Assurance Maladie ne rembourse ce type de contraception.


Les méthodes mécaniques

Préservatifs

Les préservatifs (externes et internes) sont les seuls moyens de contraception qui protègent également des IST (Infections Sexuellement Transmissibles). C’est l’un des contraceptifs les plus utilisés.

Nous avons écrit un article complet sur les préservatifs, pour en savoir plus. Nous te conseillons d’aller le lire pour savoir comment placer ton préservatif (interne ou externe).

L’avantage de cette contraception est qu’elle te protège également des IST. Il en existe de nombreux types et de toutes les tailles pour que chacun·e puisse y trouver son bonheur. Les préservatifs internes peuvent se mettre quelques heures avant un rapport. Tandis que les préservatifs externes sont à placer sur le pénis en érection.

Pour les préservatifs externes, il faut choisir correctement sa taille afin d’assurer une protection maximale.

L’Assurance Maladie remboursent certains préservatifs externes (des marques « Eden » et « Sortez couverts ! »). Mais elle ne rembourse pas les préservatifs internes. Tu peux également trouver des préservatifs (externes et internes) gratuitement dans les centres de dépistage ou les centres du Planning Familial.

Diaphragme et cape cervicale

Le diaphragme et la cape cervicale sont deux moyens de contraception pour les personnes à vulves qui ne peuvent (ou ne veulent) pas utiliser des contraceptifs hormonaux ou intra-utérins. Ils peuvent aussi être prescrits pour faire le relais entre deux contraceptions.

Ces deux méthodes de contraception réutilisables sont à placer soi-même au fond du vagin, près du col de l’utérus, avant le rapport sexuel. Ils vont tous les deux faire barrage aux spermatozoïdes et donc empêcher la fécondation d’un ovule.
Tous les deux doivent être prescrits par un·e médecin et sont délivrés sur ordonnance.

Ces méthodes de contraception sont réutilisables et ne gênent en rien le rapport sexuel, une fois bien placés. La cape cervicale est souvent plus petite que le diaphragme. Ce qui peut faciliter son utilisation.

Leur efficacité est moins importante que d’autres méthodes de contraception. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser un spermicide en complément afin d’augmenter sa contraception. Il est possible que la mise en place de l’un de ces contraceptifs demande un peu d’entraînement.

L’Assurance Maladie rembourse à 65% le diaphragme mais pas la cape cervicale.


Les méthodes contraceptives naturelles

Abstinence périodique

L’abstinence périodique est considérée comme une méthode de contraception puisqu’elle consiste à éviter les rapports sexuels pendant la période d’ovulation. Ces techniques sont beaucoup moins fiables que toute autre contraception car elles reposent sur la capacité de chacun.e à connaître parfaitement son cycle menstruel. En attendant de maîtriser l’une des méthodes pour pratiquer l’abstinence périodique, un autre moyen de contraception doit être envisagé. Ces méthodes s’adressent à des personnes acceptant le risque de grossesse.

Lors de la libération de l’ovule, la température corporelle augmente de 0,2°C à 0,5°C. Pour suivre ces changements dans son cycle, la personne menstruée doit prendre sa température tous les matins à la même heure. Il faut ensuite éviter ensuite les rapports sexuels entre 3 et 5 jours suite à l’observation d’une augmentation de température.

Mais il faut garder en tête que la durée de vie d’un spermatozoïde dans le vagin peut aller jusqu’à 5 jours. Donc s’il y a eu éjaculation dans le vagin quelques jours avant le pic de température, une fécondation de l’ovule est toujours possible.

Il est admis que la personne menstruée n’est féconde que quelques jours par mois, aux alentours de l’ovulation. Cette méthode s’applique aux personnes ayant un cycle menstruel extrêmement régulier. Sur un cycle menstruel moyen de 28 jours, l’ovulation (théoriquement) est au 14ème jour. Donc il faudra éviter d’avoir des rapports sexuels 5 jours avant et 5 jours après cette date. Il existe de nombreuses applications mobiles qui te permettent de suivre ton cycle menstruel, avec possibilité de visualiser la période d’ovulation.

Les sécrétions vaginales (appelées glaires cervicales) sont normales chez toute personne menstruée. La méthode Billings consiste en l’observation de ces glaires après les règles. Elle est plus précise que la méthode des températures mais nécessite d’être à l’aise avec ses sécrétions et de pouvoir les observer, si possible plusieurs fois par jour.

Pendant la période des règles, l’abstinence est de mise puisqu’il n’est pas possible d’observer les glaires cervicales. Globalement, les rapports sont à éviter lorsque la glaire cervicale devient fluide et filante, c’est-à-dire qu’elle s’étire entre les doigts (comme un fil).

La symptothermie combine différentes méthodes naturelles : méthode des températures, du calendrier et méthode Billings.

Les rapports sexuels sont à éviter :

  • à partir du premier jour déterminé par la méthode du calendrier,
  • jusqu’à 72h après avoir observé une hausse de température et un changement de la glaire cervicale.

La symptothermie est considérée comme la plus fiable de toutes les méthodes naturelles de contraception. Tout simplement parce qu’elle en combine plusieurs. Mais cela reste tout de même moins fiable qu’une contraception hormonale, intra-utérine ou thermique.

Les personnes souhaitant une grossesse et ayant du mal à concevoir utilisent des trousses de prédiction d’ovulation. Mais elles peuvent être « détournées » pour en faire un moyen de contraception. Ces trousses vont permettre de détecter une hausse du taux de l’hormone lutéinisante. Cette hormone est produite en quantité plus importante dans les jours précédant l’ovulation. Si tu souhaites utiliser une de ces trousses, discutes-en avec taon médecin.

Retrait

Le retrait est également appelé aussi « coït interrompu« . Comme son nom l’indique, c’est le fait, pour la personne à pénis, de se retirer du vagin de saon partenaire, avant l’éjaculation.

Il faut cependant savoir que le liquide pré-séminal contient une faible quantité de spermatozoïdes. Ce liquide est émis lorsqu’il y a une excitation sexuelle. Ainsi, même si tu te retires à temps, il est possible que quelques spermatozoïdes aient déjà commencé leur petit bout de chemin. Aussi, il est à noter qu’au moment de l’éjaculation, il faut être suffisamment loin de l’entrée du vagin et de la vulve. S’il y a éjaculation trop près de l’entrée vaginale, il est possible que du sperme coule dans le vagin.


La contraception définitive

Il existe différentes méthodes de contraception définitive. Légalement, en France, il n’y a que deux critères à respecter :

  • être légalement majeur·e et responsable
  • respecter un délai de 4 mois entre la première demande et l’acte de stérilisation

Taon médecin peut refuser de pratiquer l’acte lui-même. Mais il doit alors t’en informer tout de suite et te diriger vers un·e autre praticien·ne. Si tu souhaites connaître les médecins qui acceptent ces actes de stérilisation, tu peux nous contacter.

Il faut cependant garder en tête que ces méthodes ne sont pas réversibles. Il faut donc être sûr·e de son choix, d’où le délai de 4 mois de réflexion. Tous les actes de stérilisation définitive sont des actes chirurgicaux.

Schéma appareil génital féminin

La ligature et l’ablation des trompes sont deux actes différents mais concernent la même partie de l’appareil génital : les trompes de Fallope. Elles relient les ovaires et l’utérus. Si ce chemin n’existe plus, il n’y a plus la possibilité pour les spermatozoïdes d’accéder à l’ovule. Et l’oeuf ne peut plus venir s’implanter dans l’utérus. La ligature consiste à bloquer les trompes alors que l’ablation consiste à retirer l’ensemble des trompes. Avec ce type de stérilisation, tu continues à avoir tes règles mais tu ne peux plus être enceint·e.

L’un des seuls risques, qui reste un cas très rare, est la grossesse extra-utérine. C’est lorsqu’un ovule est tout de même fécondé et que l’oeuf commence à se développer ailleurs que dans l’utérus. Ce type de grossesse est dangereux pour la personne enceinte et nécessite une interruption médicale de grossesse.

L’ablation de l’utérus s’appelle une hystérectomie. S’il n’y a plus d’utérus, l’ovule (même fécondé) ne peut plus se développer.

Avec cette stérilisation, tu n’as plus tes règles. Elle est souvent proposée aux personnes qui ont une maladie utérine (de l’endométriose par exemple) et qui souhaitent être stérilisées. Cependant, certain·e·s médecins acceptent de pratiquer cet acte de stérilisation même dans le cas où il n’y a pas de maladie utérine.

Le retrait des ovaires s’appelle l’ovariectomie. Elle ne se pratique que dans le cas où la personne qui fait la demande a une maladie ovarienne ou un fort risque génétique d’en développer une (comme le cancer des ovaire).

Si elle n’est pratiquée que dans des cas très précis, c’est parce que ce type de stérilisation entraîne une ménopause précoce (avec tous les désagréments qui vont avec).

La vasectomie est pratiquée chez les personnes à pénis qui ne souhaite pas avoir d’enfants. Le principe est de venir bloquer les canaux transportant les spermatozoïdes depuis les testicules. S’il n’y a pas de spermatozoïdes, il n’y a pas de fécondation possible.

Tu n’auras aucun problème hormonal ou d’érection et d’éjaculation avec cette stérilisation. C’est juste la composition de ton sperme qui va changer.


Que faire en cas de loupés ?

La contraception dite d’urgence est un ensemble de dispositifs contraceptifs que les personnes à vulves peuvent utiliser lorsqu’il y a un rapport sexuel non protégé (ou mal).

Ces méthodes contraceptives d’urgence sont à utiliser le plus rapidement possible après le rapport sexuel à risque et au maximum dans les 5 jours qui suivent. Plus la contraception d’urgence est prise tôt, plus cette dernière sera efficace. En effet, elle n’agit que s’il n’y a pas déjà eu fécondation.

La pilule du lendemain est une pilule contraceptive d’urgence, délivrable en pharmacie, sans ordonnance. Il en existe plusieurs types. Toutes vont permettre de bloquer ou retarder l’ovulation. En aucun cas, ces pilules ne sont destinées à être utilisées de la même manière qu’une pilule contraceptive classique.

Elles se prennent à n’importe quel moment du cycle, après un rapport sexuel à risque. De préférence dans les 12h qui suivent le rapport, puisque c’est à ce moment que la pilule du lendemain sera la plus efficace.

Le stérilet en cuivre peut être posé dans les 5 jours suivant un rapport sexuel non (ou mal) protégé. Elle est un peu plus complexe à mettre en œuvre que la pilule du lendemain. Elle est tout aussi efficace et peut rester en place ensuite.

Il faut prendre un premier rendez-vous chez un·e médecin, qui prescrira le stérilet et des tests, notamment pour les IST. Si les tests sont négatifs, le second rendez-vous permettra la pose du stérilet.


Choisir sa contraception va donc dépendre de multiples facteurs : les envies, le mode de vie, l’état de santé, les antécédents médicaux, etc. Mais tu devrais maintenant avoir une idée du type de contraceptifs que tu souhaites avoir (ou ne pas avoir). Si tu as encore du mal à choisir, nous te conseillons d’aller faire le questionnaire de la Santé Publique France. Ce questionnaire te donnera une présentation des différentes contraceptions qui s’offrent à toi, en fonction des choix émis au fil des questions.

Nous rappelons toutefois qu’il est nécessaire d’aller voir un·e médecin avant toute prise de contraceptif et qu’il faut réaliser un suivi régulier. Cet article est une base de discussion avec taon médecin, nous avons également mis nos sources en bas de l’article.

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